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"Fragments du monde" interroge et réaffirme le paradoxe de notre appartenance à un seul et même monde, un monde commun qui s’impose à nous, mais aussi un monde composé de multiples fragments, dispersés et interconnectés, un monde pluriel que l’on doit partager, un monde à parcourir en laissant des traces, en en suivant d’autres, un monde traversé de fragments de mémoires, de récits, qui glissent sur d’autres, qui dialoguent et qu’il importe de raconter.
"Fragments du monde" souhaite stimuler des écritures repérées dans de multiples situations de rencontres et encourager la production de textes découverts aux détours d’ateliers, conversations, échanges sur des terrains d’enquêtes ou dans des espaces pédagogiques.
"Fragments du monde" souhaite accueillir les essais, travaux et chapitres de chercheurs, d’étudiants, d’artisans et producteurs de connaissances issues d’enquêtes sociologiques, anthropologiques, historiques, philosophiques, centrées sur une analyse, un problème, une expérience, contribuant à une compréhension critique du monde auquel nous participons.
Trois idées gouvernent "Fragments du monde" :
Ignorer les spécifications disciplinaires qui limitent l’intelligence des phénomènes au nom de la préservation de l’académie
Récuser la logique autoritaire qui exige des titres pour participer à la co-construction du savoir
Défaire le partage des savoirs académiques et des savoirs profanes qui discréditent ceux-ci en légitimant ceux-là
Penser et comprendre, voilà l’affaire de "Fragments du monde", de celles et de ceux pour qui s’enquérir a plus d’importance que de prononcer !
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Rendre hommage : saluer avec respect
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Le promeneur solitaire (ou pas) qui, à l’image de Jean-Jacques Rousseau, vient méditer sur la nature humaine en visitant, à Brest, un cimetière civil accueillant le plus grand carré militaire de France, peut rester perplexe devant un petit arbre au pied duquel sont installées des ardoises. Une liste de noms est peinte sur ces ardoises ainsi que des dates de naissance et de décès. Sur une autre ardoise, on peut lire « Collectif Dominique ».
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"Tu peux faire une croix"
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Ce récit tente de saisir le rythme du souffle d’une journée dans la vie d’une thésarde mère de famille de trois adolescents, séparée et en concubinage qui vit dans une des 22 communes d’Orléans Métropole. Ce texte souhaite illustrer que le politique est l’espace qu’il y a entre soi et l’autre (Hannah Arendt). Dans l’espace-temps réel d’environ 28h, les transactions auxquelles participe cette femme relèvent de la dimension du « care » envers elle-même, envers un inconnu, envers sa famille, envers ses amies et collègues, envers le corps éducatif, envers son automobile, envers son alimentation avec tous les paradoxes que cela implique et toutes les conséquences politiques qui en découlent.
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Au bord de l’archive (1)
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En temps de violences, d’incertitudes et de tristesses, on ne sait pas comment laisser émerger le bonheur qui nous envahit à la suite d’un événement, d’un fait, d’une expérience vécue ou d’une bonne nouvelle reçue, au milieu du bourbier. C’est possible ? Comment transmettre à autrui une émotion positive, singulière, en temps de guerre et d’incompréhension, sans qu’elle soit mal interprétée ? Ou qu’on soit jugés déplacés, superficiels ou insensibles à la douleur générale, nécessaire ?
Mais le bonheur est têtu, tout comme le sont souvent les sentiments sombres ou la vengeance irrépressible. Je parie sur un bonheur obstiné au milieu de la ténacité des ténèbres. C’est notre histoire qui se tisse dans cette lutte oscillatoire permanente. Aujourd’hui j’ai décidé de vous raconter et de partager une histoire heureuse, de devenir une « conteuse » car comme le disait Walter Benjamin « conter n’est pas seulement un art, c’est aussi une dignité ». Et nous en avons besoin.
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Les bons comptes font les joyeux Noël
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Alors Noël, on commence maintenant, après la Toussaint. Pour le repas, on tourne, une année, c’est mon frère qui prend l’apéro, ma sœur les boissons, moi, le dessert, l’année d’après, on change. Mais tous les ans, c’est ma mère qui paie la viande. Sauf l’année dernière, c’était pas la viande. Nous, on ne se prend pas la tête avec le repas et tout le tralala de Noël.
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Une guêpe sur ta bouche
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Une guêpe s’est posée sur ta joue.
L’été 2022 a été « une année à guêpe », comme on dit et ce fut un sujet de discussion très présent partout, au camping et autour de sa piscine, au marché, sur les étals de pêches et de tomates, à la terrasse du bistrot. Le récit de la sociologue et la réaction de l’entomologiste...
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L’enquête, Grands moments de solitude #1. Ensemble, mais pas tout à fait
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Les grands moments de solitude, ce sont les foirades de terrain, petits et grands ratages ou situations préoccupantes ; parfois préparés comme tels pour s’ouvrir des portes ou entrer dans la place, souvent inattendus… Pas très éloignés de ce que Goffman préconisait comme un pré-requis du chercheur : "savoir se montrer niais, passer pour un abruti". Ces moments, que tous les chercheurs apprentis ou aguerris ont vécu de multiples fois et/ou avec lesquels ils jouent, parfois drôles, parfois tragiques, sont souvent riches en enseignements.
Ce premier texte pourrait initier une sorte de chronique, à laquelle j’invite chacun-e à prendre le verbe et la plume, et venir à votre tour livrer vos grands moments de solitude et leurs enseignements.
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Autofiction. La transgression des barrières sociales
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Ma naissance dans une famille de la classe moyenne, en tant que petite fille porteuse d’un handicap qui m’empêche de marcher fait partie de moi, mais ne me définit pas entièrement. J’ai tendance à le voir comme une force qui m’a permis d’accroître mon envie d’aller encore plus loin que ce qu’on attendait de moi, de transgresser les barrières que mon corps douloureux m’a parfois mis en tête...
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Autofiction : Poulette Crevette
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Poulette Crevette. Sur la première de couverture, on pouvait voir une petite poule à la drôle de couleur. Dans mes souvenirs, son plumage est d’un violet tirant vers le rouge, une sorte de teinte qu’on ne peut définir avec des mots. Ou alors, je ne connais juste pas assez de termes pour décrire les couleurs. C’est possible aussi. En même temps, quand je relis ce titre...
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Troisième saison au rucher
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Le temps se radoucit et dès que le thermomètre affiche plus de 15°C, je peux faire la première visite de printemps. Inspection rapide pour ne pas refroidir la ruche à la sortie de l’hiver. Avec les premiers pissenlits, les butineuses sortent, la reine se remet à pondre et la colonie reprend de la vigueur. Mais pour l’heure, constat implacable, mes deux essaims sont morts. Il va falloir renouveler les ruches.
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