Deux thèmes de recherche structurent les projets scientifiques de cet axe :
L’analyse des transformations contemporaines du travail
Le travail est appréhendé comme une activité et une institution en ce qu’il concerne le sujet et les unités sociales dans lesquelles il s‘inscrit : groupes et organisations.
Les projets d’étude s’intéressent aux liens étroits entre, d’une part, les symptômes somatiques et psychosomatiques (stress, burn out, dépression, suicide…) et, d’autre part, les modes d’organisation, les outils et les pratiques de management
. Ils concernent en particulier :
la problématique de la souffrance au travail et des risques psychosociaux
la problématique du genre
Il s’agit de produire de la connaissance sur ce qui s’énonce comme souffrance au travail mais aussi de soulever des débats pour interroger les pratiques (management paradoxal, domination sexuée et son coût psychique...) et de mettre la psychosociologie et la sociologie clinique du travail en dialogue avec différentes disciplines (psychanalyse, sociologie de la subjectivité au travail, clinique du travail, psychodynamique du travail, psychopathologie du travail et "nouvelle" sociologie du travail notamment).
L’analyse de l’évolution des significations imaginaires contemporaines
Les projets scientifiques portent sur les changements dans les formations sociales contemporaines (portant sur les normes, valeurs, représentations, relations) et les conséquences de ses transformations sur les modes de socialisation et de subjectivation.
Il s’agit de saisir les significations imaginaires dans leur effectivité figurée et présentifiée dans et par l’expérience des acteurs, avec une attention portée à leur contenu et à leur fonction d’étayage des identités individuelles et collectives, et dans leur rapport aux caractéristiques de la société contemporaine (fluctuations culturelles, transformations techniques, renversements idéologiques, recomposition des groupes sociaux, etc.).
L’intérêt du laboratoire porte en particulier sur :
l’évolution des sociétés hypermodernes dans leur rapport à l’espace et au temps
la crise du lien social et la fragilisation des identités professionnelles
l’évolution de la question du sens et de celle de la croyance dans la société contemporaine (au travers notamment de l’approche biographique)
l’étude du rapport au savoir du chercheur (sociologie clinique de la connaissance)